Les lions de Bastia vaincus par le cheval de Troyes

Reims vole, Monaco coule

Reims (2-1 contre Guingamp) reste leader devant Le Havre (2-1 face à Tours). Cata pour Monaco, battu (1-3) par Angers. Nantes-Le Mans : 1-1.



L'attaquant rémois Cédric Fauré a inscrit un doublé contre Guingamp. (EQ)



Venus nombreux vendredi soir à Delaune, les supporters du leader Reims ont vu Cédric Fauré réussir un doublé face à Guingamp et offrir une cinquième victoire (2-1) en six matches à l'équipe champagne du début de saison. L'ancien Toulousain s'est intercalé deux fois en sept minutes entre les centraux bretons pour convertir de près des offrandes envoyées des côtés (65e et 72e). La réduction du score de l'En Avant à la 88e a fait courir un frisson dans les travées mais les Rémois comptent toujours au final trois points d'avance sur leur dauphin. Celui-ci n'est plus Bastia, battu à Troyes (1-0, premier but de Caceres depuis son prêt par Dijon), mais Le Havre, vainqueur (2-1) de l'affiche de la soirée contre Tours. Repris par le capitaine tourangeau Titi Buengo, les Normands se sont imposés grâce à un deuxième but décisif signé Alexandre Bonnet, autre ancien Toulousain à l'honneur.


Banide accablé


Mais le résultat le plus frappant ramène à Monaco, l'énigme de ce début de saison. Alors que Laurent Banide entendait décrocher enfin un premier succès, l'ASM a vécu un cauchemar à domicile face à Angers que ne traduit pas totalement le score (3-1). Les visiteurs, qui menaient 2-0 à la pause grâce à un doublé de Charbonnier auraient pu creuser encore l'écart sans les occasions sauvées dans le but monégasque par Johann Carrasso, la doublure de Chabbert, blessé. Privé de Giuly, blessé lui aussi, le club de la Principauté s'en est remis à un penalty de Vahirua pour atténuer l'addition que Keserü avait logiquement alourdie. Monaco est 17e à six points du podium. Ce n'est pas cet écart qui inquiète mais le jeu indigent proposé. «Ce n'est pas facile de parler après un tel match» a dit un coach monégasque accablé. Il y a urgence.


Chaud à Boulogne


Toutes les autres parties de la soirée se sont soldées par des nuls, la spécialité de Boulogne-sur-Mer, qui en est à son sixième en six matches (1-1 contre Arles-Avignon). Michel Estevan faisait face pour la première fois à son ancienne équipe, une rencontre électrique dans ses dernières minutes marquées par son expulsion et celle de son successeur arlésien Hadzibegic. Beau scénario entre Metz et Laval (2-2) qui ont mené tour à tour avant de se séparer dos à dos ; point précieux pour Istres (1-1 contre Sedan) qui abandonne la lanterne rouge à Amiens avant le match des Picards lundi face à Lens ; et pas de vainqueur non plus entre Nantes et Le Mans à la Beaujoire (1-1), le défenseur nantais Vivian (80e) ayant répondu sur corner à l'ouverture du score du Manceau Fousseyni Cissé laissé seul au deuxième poteau (17e). - Rédaction

Estac - Bastia : les déclarations

L’Estac a obtenu une très belle victoire, ce soir, face à Bastia. En ouvrant pour la première fois de la saison le score face à un adversaire de qualité (également première équipe à avoir ouvert le score lors de cette 6^e journée), les Troyens ont fait preuve d’un réalisme qu’on ne leurs connaissait pas. Raphaël Cacérès a marqué son premier but sous le maillot troyen pour sa première apparition. Rincon a fait un gros match. Seul véritable bémol, la blessure de Grégory Bettiol à la cheville gauche. Pour le reste, ce 9 septembre fût une très belle soirée… voici les déclarations d’après-match.


Jean-Marc Furlan

« Les joueurs avaient prévu de tenir face à cette belle équipe Corse. Cette année nous avons un style différent de la saison 2010-2011. Nous avons cette réussite qui nous fuyait à domicile. Cette année nous avons une qualité de combativité défensive. Cette dernière nous a permis de faire face à une belle équipe. Le bilan de nos recrues est très positif. C’est une bonne soirée pour eux. Troyes, en haut du tableau, c’est important. Nous devons être capables de capitaliser un maximum de points. Nous devons poursuivre la construction d’un groupe capable de « gratter des points » comme en début de saison dernière. Nous devons construire une équipe forte dans le sprint final, surtout avec la victoire à trois points. »



Frédéric Hantz (entraîneur de Bastia)





« Nous avons peut être fait le plus mauvais match depuis le début de saison. Même si nous devons relativiser car chaque équipe a eu sa période. Troyes a su profiter de ses temps forts, nous non. Nous sommes très heureux de voir une semaine à trois matchs arriver pour

pouvoir jouer et trouver les automatismes. Nous recherchons cette détermination que Troyes a eue ce soir. Nous sommes passés au travers de la première période. C’est une défaite concédée à l’image de nos deux derniers matchs. Nous avons échoué sur la concentration et sur l’efficacité. Nous devons transformer nos occasions en but. Nous devons faire preuve de beaucoup plus de réalisme, de détermination et de concentration. Nous sommes promus, mais il convient de préciser qu’au niveau du jeu il y a de très belle chose. Il nous manque du réalisme devant le but. Le mois de septembre est le cycle d’intégration des recrues. Il y a des réglages à faire … »



Raphaël Cacérès

« Premier match, premier but et première victoire. Je suis très heureux pour l’équipe mais un petit bémol pour Gregory BETTIOL blessé en fin de match. Je suis heureux de marquer, et de gagner avec l’équipe qui a fait un gros travail défensif. Le coach nous a rappelé à la mi temps que nous devions conclure nos actions. Maintenant nous avons réussi à prendre les trois points face à une belle équipe de BASTIA. J’espère que c’est de bon augure pour la suite. Nous avons été solides, nous n’avons pas pris de but, même sur les coups de pied arrêtés. Jérôme ROTHEN a un très bon pied gauche, nous avons su rester solide, face à une équipe de BASTIA qui sait jouer vers l’avant !

Reims s'impose à domicile contre Guingamp et conserve les commandes du classement devant Le Havre, seule équipe parvenue vendredi à rester à distance des étonnants Rémois. Clermont peut revenir à hauteur du HAC en cas de victoire samedi.
Reims toujours leader
La forte affluence du stade Auguste-Delaune vendredi soir (ndlr : 15 000 spectateurs étaient attendus) pour ce premier match à Reims depuis le retour des vacanciers n’a pas décontenancé les Rémois. Certes, les joueurs de Hubert Fournier ont pris leur temps pour venir à bout d’une équipe de Guingamp où rien ne va plus depuis le départ de Bakary Koné à Lyon. Mais le doublé de Cédric Fauré, entré en fin de match et extrêmement réaliste, permet à Reims d’assurer l’essentiel en obtenant une cinquième victoire (2-1) depuis le début de la saison. Des Marnais, toujours invaincus, qui conservent trois points d’avance en tête du classement avant de se rendre à Laval, lors de la prochaine journée.

Le Havre nouveau dauphin
Assurément avec Reims, le leader, l’une des équipes les plus régulières et les plus performantes de ce début de championnat, Le Havre s’est emparé provisoirement vendredi soir de la deuxième place de L2. Face à des joueurs de Tours qui font eux aussi forte impression depuis le début de la saison, les Havrais ont pourtant éprouvé longtemps des difficultés. Le HAC, après avoir ouvert le score sur une frappe puissante de l’inévitable Ryan Mendes (ndlr : troisième but de la saison), a même été rejoint à l’heure de jeu, Buengo récompensant le bon début de seconde période de son équipe. Mais Deschaseaux réussit décidément bien aux Havrais. Et poussés par leurs nombreux supporters, les Normands, pourtant privés de Benjamin Genton, ont trouvé la force en fin de match de marquer un deuxième but par Alexandre Bonnet. Un but très important de l’ancien Toulousain.

Coup d’arrêt pour Bastia
Le Trophée Michel-Moretti n’a pas eu l’effet escompté pour Bastia. Vainqueurs il y a moins d’une semaine de ce match face à l’AC Ajaccio (2-1) traditionnellement célèbre en Corse, les Bastiais pensaient se présenter sur la pelouse de Troyes avec un moral à toute épreuve. Malheureusement pour Jérôme Rothen (de retour dans l’Aube) et ses coéquipiers, le scénario du stade de l’Aube vendredi soir n’a pas été celui qu’ils avaient imaginé. Sur son premier ballon pour son premier match sous ses nouvelles couleurs, Raphaël Caceres, d’une superbe volée en pleine course, a en effet trouvé la lucarne opposée de Novaes. Un but marqué dès la sixième minute de ce match dont le score n’a plus bougé ensuite malgré de très belles occasions des deux côtés. Bastia marque donc le pas et devra redémarrer une série, le week-end prochain contre Monaco à Furiani.

Metz s’en contentera
Invaincu depuis quatre matchs, Metz comptait bien profiter de la venue de Laval pour se rapprocher des meilleurs en tête du classement. Mais, comme pour Bastia, la rencontre des Messins devant des Lavallois accrocheurs à Saint-Symphorien n’a pas connu le déroulement souhaité par l’équipe qui recevait. Sur un coup de tête à bout portant de l’ancien Rennais Lhadji Badiane, Metz s’est ainsi retrouvé lui aussi mené d’entrée. Grâce à l’excellent Mathieu Duhamel, auteur de ses troisième et quatrième buts de la saison, les Grenats réussissaient pourtant à inverser la situation, profitant au passage d’un penalty généreusement accordé par M.Lavis suite à une main de l’ancien joueur maison, Franck Signorino, aujourd’hui à Laval. Une injustice probable réparée par les Tangos en fin de match suite à une contre-attaque parfaitement concrétisée par Le Baron.

Estevan n’avait pas prévu ça
Pour ses retrouvailles avec l’équipe d’Arles-Avignon, vendredi au stade de la Libération, Michel Estevan, l’ancien entraîneur de l’ACAA, parti depuis dans le Nord, avait l’intention de masquer sa rancune, toujours tenace contre son ex-président, par une victoire des siens face à Arles. Mais, décidément, Estevan gardera encore longtemps de mauvais souvenirs de ses anciennes couleurs. Car même si Real a répondu après la pause à l’ouverture du score de Pieroni pour les Arlésiens, Boulogne s’en sort une nouvelle fois avec un résultat décevant. Comme si cela ne suffisait pas, Michel Estevan n’a de surcroît pu assister à la fin très houleuse de ce match. A l’instar de Faruk Hadzibegic, l’entraîneur boulonnais a été invité à regagner les vestiaires prématurément après un début d’altercation avec son homologue. Il y a des soirs comme ça…

Monaco touche le fond
Depuis sa relégation, c’est un Monaco triste à mourir qui se produit, l’âme en peine, chaque week-end sur les terrains de Ligue 2. Des Monégasques toujours en quête d’une victoire avant de recevoir Angers, ce vendredi dans un stade Louis II une nouvelle fois très peu rempli et déjà fortement grognon. Mais en se retrouvant menés 2-0 chez eux après seulement un peu plus de trente minutes de jeu (doublé de Gaétan Charbonnier) puis 3-0 un peu plus tard sur une frappe signée Keserü, les joueurs de Laurent Banide ne pouvaient pas s’orienter une nouvelle fois vers un autre résultat qu’une défaite. Une lourde défaite même, en dépit de ce but de l’honneur de Vahirua sur penalty en fin de match. « On a démontré des lacunes un peu partout », déplorait Laurent Banide, abattu après un tel début de saison cauchemardesque pour une équipe que tout le monde envoyait déjà dans l’ascenseur. Pour l’échafaud alors pour le moment…

Sedan, comme la saison dernière
Malgré une nette domination et une emprise prononcée sur la partie, Sedan avait réussi le petit exploit, la saison dernière au même endroit, de perdre contre Istres un match qui lui tendait les bras (5-3). On se disait donc que les Ardennais, de retour vendredi au stade Parsemain, avait retenu la leçon et n’allait pas reproduire les mêmes erreurs. Impression confirmée dès le début de match avec un pressing haut des joueurs de Laurent Guyot qui leur permettait de pousser les Istréens à la faute et de marquer en deux temps par Eudeline. Mais Sedan allait une nouvelle fois manquer énormément d’occasions de marquer le but du break. Et à force de voir son adversaire vendanger ses opportunités, Istres, comme en fin de saison dernière, a su profiter d’une erreur pour égaliser sur l’une de ses seules incursions dans la surface sedanaise. Pour Sedan, qui a en plus peut-être perdu Ulrich Ramé sur blessure aux adducteurs, cette contre-performance devrait être une fois de plus très difficile à digérer.

Nantes limite la casse
Dans la famille des anciens pensionnaires de Ligue 1 qui luttent bien malgré eux pour briller en Ligue 2 mais déçoivent à chaque match ou presque, il n’y a pas que Monaco. Il y a Nantes aussi. C’est même presque un miracle que les Nantais, qui se produisaient pourtant vendredi soir devant leur public, n’aient pas perdu face à des Manceaux ouvrant rapidement le score sur une belle de tête de Cissé, servi dans des conditions idéales par Gibaud. A 1-0 en faveur du Mans, Nantes allait évidemment dominer toute la suite du match et faire constamment le jeu. Mais un manque cruel d’inspiration et de liant sur les phases offensives les a contraint à courir éperdument après le score devant un stade de la Beaujoire désabusé. Jusqu’à ce que Vivian, déjà buteur contre Guingamp le 22 août dernier (4-0), ne surgisse sur un corner pour égaliser. Un très bon point pour une équipe de Nantes qui restait sur deux défaites chez elle face au Mans.