JUDAS Pascual Garrido
Nombre de messages : 2039 Age : 123 Date d'inscription : 08/04/2007
| Sujet: LA VACHE!!!!!! Jeu 10 Sep - 10:22 | |
| - Citation :
- La Corse s'attaque à la divagation des animaux, plaie récurrente de l'île
AJACCIO - Les autorités de Corse vont une nouvelle fois prendre le taureau par les cornes afin de tenter de mettre un terme à une des plaies de la Corse, la divagation d'animaux de tous poils sur les routes.Une réunion est prévue le 16 septembre à la préfecture de Haute-Corse - le département le plus concerné - pour mettre en place un plan de bataille et éviter les accidents, souvent spectaculaires bien que rarement mortels pour les automobilistes.Selon les estimations d'Antoine-Pierre Vivoni, président de l'Association des maires de Haute-Corse, 10.000 à 15.000 animaux se promènent ainsi en Corse, la plupart dépourvus des boucles auriculaires d'identification obligatoires.Principaux fauteurs de troubles, des vaches en promenade, de préférence en plein virage. Contrairement à la légende, les sangliers sont dans la plupart des cas innocents, même s'ils pullulent au point de dîner jusque dans les poubelles des villes.Pour les touristes, la rencontre, sur une étroite route de montagne, d'une colonie de porcelets roses et noirs est presque un "must". Tout comme le spectacle des chèvres sans berger qui traversent avec autant d'indolence un chemin communal qu'une nationale très fréquentée, posent pour le photographe et quémandent sans vergogne en passant la tête par la portière.Mais régulièrement des incidents émaillent la vie de l'île : un taureau erre à Bastia sur un des boulevards les plus passants. Un autre se livre à une course folle dans les ruelles d'un village. Des promeneurs sont attaqués par une vache blessée qu'il faut abattre.Ces divagations exaspèrent la population, lasse des déjections qui ponctuent le passage des errants. Lasse aussi de voir ses cimetières piétinés, ses jardins retournés, ses fleurs dévorées par les vaches, ses murs effondrés par le fouissement des cochons et ses récoltes englouties, comme à Venzolasca où des vaches ont tranquillement dégusté pour 70.000 euros de fruits dans un verger.Les maires ont le droit de faire mettre en fourrière ou de faire abattre tout animal dangereux. Mais il n'y a pas de fourrière en Corse, où le projet est à l'étude depuis 1998. Et les édiles renâclent souvent à user de la manière forte. De crainte de complications avec les propriétaires, de devoir acquitter frais de garde et d'euthanasie si le propriétaire reste anonyme. Ou par peur de poursuites."Un jugement du tribunal correctionnel de Bastia a donné tort à un maire ayant fait abattre une vache au motif qu'il s'agissait d'un animal domestique et non d'un animal dangereux", dit à l'AFP M. Vivoni.Selon lui, les responsables des divagations sont "des gens qui laissent paître des bêtes en liberté faute de disposer de pacages et les tuent illégalement, pour leur consommation personnelle, ou pour revendre leur veau"."Maigres comme des porte-manteaux, ces vaches ne servent qu'à mettre au monde des veaux et à toucher des primes", accuse Bernard Burchi, éleveur et boucher à Sisco."Ces pseudo-éleveurs ne se soucient de leurs troupeaux qu'une fois l'an, quand il faut les montrer au vétérinaire, pour pouvoir en tirer un maximum de subventions", dit Jean-Pierre Susini, éleveur à Luri."Dans la plupart des cas, souligne M. Vivoni, ces bovins sont impossibles à tracer car dépourvus d'identification, ou dotés de bagues bidon qui passent illégalement et mystérieusement de vache en vache".En Haute-Corse l'an dernier, sur dix taureaux et vaches abattus lors d'opérations "coup de poing", deux bovidés seulement étaient bagués.(AFP / 10 septembre 2009 10h19) | |
|