Il y a des soirs, où malgré la défaite, on peut essayer d'y croire.
Toute la soirée j'ai oscillé entre désespoir profond et envie d'y croire.
Côté ambiance il y a 10 ans on jouait la coupe d'Europe... M'avete sentitu pienghje ?
Le stade s'est rempli, un peu plus que l'hiver certainement... Je n'ai rien à dire, l'hiver je ne suis pas présent...
L'état de l'enceinte donne encore plus envie de pleurer. La nord se délabre de plus en plus et lorsque la sud sera finie, celle d'en face sera à restaurer... Sans compter que devant moi, un peu sur ma gauche ma vue est occultée par un panneau "issue de secour"... Est-ce un signe ? Le tableau ne serait pas complet sans cette fichue sono, trop forte pour les nordistes, inaudible pour tous les autres... Une question me hante alors que je connais la réponse : comment en est-on arrivé là ?
Les caennais viennent pour gagner, ils jouent la remontée tandis que pour nous, seul l'oubli des déboires des coulisses compte... Enfin... C'est une occasion de briller et surtout de prendre quelques points psychologiques.
Le match débute sur un faux rythme et nos bleus peinent à construire. Le milieu est inexistant et au jeu de la "baballe" les caennais sont plus réalistes. La première mi-temps est certes bleue pâle, mais le compteur est déjà rouge vif...
La deuxième mi-temps repart sur un autre ton. La pèche est bonne, nous recollons ! Il est une chose que l'on ne pourra pas reprocher à nos protégés : le courage semble de retour. Alors que le match nul aurait constitué un bon résultat, trop d'énergie est dépensée à vouloir trop briller ! On dira ce qu'on voudra, le nul aurait laissé des regrets certes, mais hier, en contre partie, nous sommes repartis avec des remords.
Au final, j'espère que l'envie et la hargne ressenties hier soir suffiront à nous réjouir. J'espère surtout que mes doutes ne se réaliseront pas... L'équipe à montrer qu'avec davantage d'automatismes elle peut rivaliser avec les meilleurs de ce championnat. Ne rêvons pas, l'accession est une utopie. L'espoir d'une vraie saison de transition me traverse l'esprit, celle du pari de l'avenir est fait en incorporant des jeunes et celle de la consolidation des bases. Certains me diront : quelles bases ? J'ose croire que l'équipe dirigeante connait son chemin. Mais l'épais brouillard qui plane encore sur Furiani me fait
une nouvelle fois osciller entre mince espoir et sombre scepticisme...
Une petite flamme bleue brille toujours au fond du coeur, espérons que la brise qui n'en finit pas de souffler ne lui soit pas fatale.
FORZA BASTIA...