En ce qui concerne les droits de mutation par décès, la prescription de longue durée court à compter du décès, quelle que soit la nature de l'infraction qui motive l'action de l'administration : absence de déclaration, omission, inexacte indication du lien de parenté entre le défunt et les héritiers, etc.
La prescription sexennale applicable aux procédures engagées à compter du 1er juin 2008 se décompte, non pas de date à date (mode de calcul applicable en matière de prescription décennale mais du jour du fait générateur de l'impôt au 31 décembre de la sixième année qui suit ce fait générateur.
En ce qui concerne la prescription de longue durée, le délai a été réduit de dix à six ans par l'article 12 de la loi 2007-1223 du 21 août 2007.
Ce nouveau délai de prescription s'applique aux procédures engagées à compter du 1er juin 2008.
Il en résulte les règles de prescription suivantes.
La prescription décennale visée à l'ancien article L 186 du LPF s'applique pour tous les contrôles engagés avant le 1er juin 2008. De même, la limite de prolongation du délai de reprise de dix ans, visée à l'article L 181 du LPF reste en vigueur.
S'agissant des contrôles engagés à partir du 1er juin 2008, quelle que soit la date du fait générateur de l'impôt, la prescription sexennale trouve à s'appliquer dans les conditions du nouvel article L 186 du LPF. De même, la limite de prorogation du délai de reprise visée à l'article L 181 du LPF passe de dix à six ans.
L'engagement d'un contrôle consiste dans la réception, selon les modalités conformes à la réglementation postale, par le contribuable :
- d'une lettre de mise en demeure visée à l'article L 67 du LPF pour les situations de taxation d'office ;
- d'une proposition de rectification dans les autres cas.
=> prescription sexennale dans ton cas puisque pas de contrôle engagé avant juin 2008