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 Avec Les parrains corses? je ne mène pas une croisade"

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Antone
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Antone


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MessageSujet: Avec Les parrains corses? je ne mène pas une croisade"   Avec Les parrains corses? je ne mène pas une croisade" EmptyMar 2 Juin - 11:02

Ajaccio


Jacques Follorou : "Avec Les parrains corses? je ne mène pas une croisade"

Paru aujourd'hui, mardi 2 juin 2009 à 23:30 0 commentaire(s)
Avec Les parrains corses? je ne mène pas une croisade" Nm-photo-248596 Photo : Pierre-Antoine Fournil
L'actualisation des Parrains corses ne fait la place à aucune complaisance de la part de Jacques Follorou. Ni envers les voyous, ni envers ceux qui sont chargés de lutter contre eux.





Le livre aurait pu s'appeler Les parrains corses 2 ou Les parrains corses, le retour. Il se lit comme un polar ou comme on regarde un film. A ceci près qu'il n'emprunte rien au monde de la fiction. Que les voyous, les flics et les hommes politiques sont bien réels. Et que les morts ne se relèveront pas au clap de fin des scènes de fusillade.


A sa sortie en 2004, le premier opus de Vincent Nouzille et Jacques Follorou1, avait déjà défrayé la chronique. Très documenté, il mettait en perspective l'évolution du grand banditisme insulaire depuis les années 30. Son implantation, en France et à l'étranger, puis en Corse même, ses relations avec les différentes sphères du pouvoir. On y retrouvait les grands voyous de l'immédiat après-guerre, la saga de la French connexion, les liens avec la Françafrique...

Des histoires vraies de jeux de hasard, trafic de drogue, services rendus et règlements de compte qui se sont vendues à 80 000 exemplaires.

L'édition augmentée parue le 4 mai dernier est en fait une réactualisation du premier ouvrage.

Décryptage avec Jacques Follorou.

Comment vous êtes vous partagé le travail, Vincent Nouzille et vous ?

Vincent s'est occupé de la partie qui va jusqu'en 1975. J'ai écrit la suite. La première édition ne prenait pas en compte les événements de ces dernières années. Il me semblait nécessaire d'écrire la fin d'une histoire parue il y a cinq ans. Même si ce n'est jamais fini...

Qu'est ce que les parrains corses ont de spécifique ?

Ils ont toujours eu une forte prégnance sur le grand banditisme en France. Il y a très peu de temps, il y avait encore la « sphère de la Brise de mer » et la « sphère de Jean-Jé ». Avec des interactions sur le continent et même

à l'étranger.

Plus maintenant ?

Les alliances ont changé. Des hommes comme Richard Casanova et Francis Mariani n'étaient plus totalement dans la Brise de mer. La mort de Jean-Jé Colonna a également contribué à rompre les équilibres.

Les crimes se succèdent mais très peu d'affaires sont résolues...

Vu de Paris, on a longtemps minimisé le problème. Les voyous ont bénéficié d'une relative impunité. Il y avait aussi le paravent nationaliste. L'Etat a focalisé sur le trouble le plus visible. En fait, depuis les années 80, il n'y a eu que trois périodes où l'Etat a tenté de faire reculer le grand banditisme en Corse. Au moment où Robert Broussard arrive en Corse, en 1984. Cette première tentative sera freinée par le gouvernement de l'époque. En 2000, après le rapport Legras, Elisabeth Guigou et Daniel Vaillant, respectivement ministres de la Justice et de l'Intérieur mettent en place une politique de lutte contre le crime. Qui s'arrêtera avec l'arrivée de Marylise Lebranchu au ministère de la Justice. La troisième tentative a lieu maintenant. Ce n'est pas une initiative politique. Elle vient des magistrats de la Jirs de Marseille et des services de la PJ. Sa faiblesse c'est qu'elle se situe à un niveau intermédiaire, ce qui la rend fragile si la volonté politique n'est plus là.

Vous évoquez les années 80 comme un tournant alors que tout le livre montre que le grand banditisme corse est bien plus ancien. Qu'est-ce qui a changé à ce moment-là ?

En fait le grand banditisme s'est installé en Corse à cette époque, particulièrement avec la Brise de mer. Avant, les voyous faisaient leurs affaires ailleurs. La Corse était une sorte de sanctuaire. Mais avec l'arrivée d'une certaine forme de richesse née du tourisme ils sont restés sur place.

Beaucoup de régions sont dans le même cas...

La différence tient dans la proportion. Dans le Var, à Lyon, même à Marseille le grand nombre d'habitants fait qu'il y a une dilution de la marginalité. La densité de population de la Corse est très faible. En 2006, une dizaine d'assassinats se sont produits rien que dans Ajaccio intra muros. C'est énorme si on considère la taille de la ville.

Dans n'importe quelle région du continent on se serait inquiété du

problème. De plus, en Corse, en raison justement du faible nombre d'habitants, le crime organisé n'est pas en marge de la société dans laquelle il vit. Le parasitage de nombreux secteurs de l'économie est réel.

Des antennes, des relations existent avec la police, la justice et la politique...

Vous décrivez une société mafieuse. Vous ne pensez pas qu'il s'agit d'un cliché ?

Ce n'est pas un fantasme. Je n'ai pas actualisé le livre pour énumérer la liste des crimes commis depuis cinq ans. C'est vraiment un pouvoir occulte qui pèse sur la Corse.

Pour ma part, les voyous ne m'ont jamais fasciné. Et je ne mène pas une croisade. Mais j'estime que l'Etat a tout de même des devoirs.

Vous dites que la police et la justice s'attaquent au problème. Dans un récent article publié dans Le Monde vous évoquez les auditions des proches d'Ange-Marie Michelosi. Ils auraient reconnu la tentative d'assassinat contre Alain Orsoni. Pensez-vous que le même zèle sera déployé dans toutes les affaires ?

Je sais qu'il se dit que la police résout certaines affaires et « laisse faire » dans d'autres cas. Je ne pense pas que ce soit vrai. La PJ et la Jirs exploitent tous les éléments qu'elles ont. Dans toutes les affaires en cours.

1) Les Parrains Corses, nouvelle édition augmentée, aux éditions Fayard, 618 pages, 26 euros. Vincent Nouzille est journaliste indépendant après avoir été grand reporter à l'Express. Jacques Follorou est journaliste au Monde.
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