Le championnat de L1 faussé par des erreurs d'arbitrage

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Le championnat de L1 faussé par des erreurs d'arbitrage

Paru le samedi 27 septembre 2008
Photo : Serge Haouzi
Carton jaune... à l'arbitrage français.


Exclusif. 157 coups de sifflets injustifiés, 64 résultats de match bouleversés voire inversés lors de la saison 2007-2008, des clubs plus pénalisés que d'autres, comme l'AS Monaco : le rapport secret commandé par la Ligue risque d'avoir l'effet d'une bombe.


Que l'OGC Nice ait été spolié lors de la 5e journée d'un nul équitable à Gerland pour cause de penalty fantasmagorique ne change rien au discours officiel. L'erreur d'arbitrage est humaine et, finalement, ne serait pas si grave que ça... C'est la vieille antienne de la FFF ou de Michel Platini, président « vidéo allergique » de l'UEFA. Sauf que la langue de bois foot vient d'être mise à mal par une enquête secrète sur les conséquences réelles de ces erreurs lors de la saison 2007-2008. Une vraie bombe, amorcée par Frédéric Thiriez, et dont nous révélons la teneur en exclusivité : loin d'être anecdotiques, les fautes d'arbitrages, par leur incroyable accumulation, auraient tout simplement faussé le championnat de L1 l'année dernière.

Le sifflet déréglé du corps arbitral français aurait ainsi contribué à « influencer », en clair à modifier injustement voire à inverser, le résultat d'un match de championnat sur six !

En extrapolant à peine, on peut ainsi légitimement se demander si l'AS Monaco, qui se sauva in extremis d'une humiliante relégation, n'aurait pas accroché une place européenne si elle n'avait pas été, selon ce rapport top-secret, l'équipe « victime du plus grand nombre d'erreurs lors de la saison dernière ».

157 erreurs d'arbitrage flagrantes

Pas une paille. Et surtout pas une vue de l'esprit, embrumée par la passion supportériste. Ce document dévoilé le 24 septembre à Paris lors d'une réunion de travail de la task-force sur l'arbitrage se veut imparable. C'est d'ailleurs à un homme de l'art que Frédéric Thiriez, le président de la Ligue professionnelle, l'a confié. Tout au long de la saison dernière, Claude Colombo, ce Niçois de 47 ans qui détient le record de longévité au sifflet de haut niveau (16 ans de L1, 10 ans de rencontres internationales) a visionné tous les matchs de L1, traquant les fautes et autres erreurs de jugements.

Pas question de chasse à tel ou tel homme en noir. De toute façon, tous les arbitres se sont tous pris à un moment où à un autre les pieds dans la pelouse. Et au regard du nombre de fautes recensées c'est presque fatal : pas moins de 157 sur les 380 matches de L1 !

L'hypothèse est pourtant basse : « Seules les erreurs avérées, celles n'étant objectivement pas discutables et non sujettes à interprétations ont été retenues ».

Colossal.

Mais c'est lorsque l'enquête entre dans le détail des matches et des équipes que le coup de massue tombe.

Monaco pénalisé... Nancy favorisé

Agitée comme un épouvantail à vidéo, la formule magique « les erreurs d'arbitrage s'annulent en s'équilibrant en fin de saison » vole en éclat. Mille fois rabâchée sur l'air de « un point de perdu sur un but hors jeu, autant de retrouvé sur un penalty imaginaire », elle est démentie de façon cinglante par un chiffre : le résultat final de 64 matches de L1 a été modifié à la suite de ces fautes d'arbitrages à répétition. Et fatalement ce ne fut pas sans effet sur le classement final du championnat.

La faute à Aulas, surpuissant patron de l'OL ? Même pas. Lyon n'a tiré en effet aucun bénéfice de ces bourdes arbitrales. Pas plus que Caen ou Marseille. En revanche, à des niveaux divers, les 17 autres clubs de L1 sont sortis, soit gagnant, soit dindon de la farce. Une vraie loterie qui favorise tel club ou pénalise tel autre. Le cas de l'AS Nancy-Lorraine est à ce titre révélateur. Le club cher au coeur de Michel Platini aurait été le grand bénéficiaire de l'opération sifflet en folie : « Nancy a été l'équipe la plus avantagée l'année dernière : 12 erreurs ''en sa faveur'' contre 6 défavorables ». D'ici à dire que les joueurs de Pablo Corea doivent leur 4e place à ces bourdes, il n'y a qu'un pas.

Monaco, pendant ce temps, était la grande « victime » de ce mal arbitral : 7 favorables contre 19 (!) défavorables ! Préoccupant. Pour le spectacle, pour l'esprit du sport et, fatalement, pour l'équilibre économique de clubs qui sont aujourd'hui des entreprises en équilibre souvent instable.
Jean-françois Rouaud

Au chiot l'arbitre
Et les matchs de L2 , ils sentent le pâté

Je ne vois pas l’intérêt d’une telle étude si ce n’est pouvoir pondre des articles racoleurs.

Qu’on ressorte des cassettes de la saison 1967/1968 et qu’on fasse le même travail pour comparer…


Et pourquoi on ne s’attaquerait pas à une des causes d’erreur en faisant le recensement de toutes les tricheries de joueurs qui ont faussé le résultat des matches ? Simulations, plongeons dans la surface, fautes grossières, mains, tirage de maillots, coups d’épaules.

Ensuite on pourrait faire un chouette article intitulé « le championnat de L1 faussé par les tricheries de joueurs ».

je pense que les tricheries des joueurs ont été prises en considération dans l'étude puisque par définition, elles ont entraîné une erreur d'arbitrage

En logique pure tu as bien sur raison.
En pratique je pense que l’étude s’est focalisée sur le comportement de l’arbitre. Si l’on s’était focalisé sur le comportement des joueurs sur le terrain sans regarder l’arbitre (tirage de maillots par exemple), on trouverait 10 fois plus d’erreurs.
Ce qui me gêne c’est que l’on fait systématiquement porter le chapeau aux arbitres pour des actes dont souvent les joueurs sont les premiers responsables.

Antone a écrit:

je pense que les tricheries des joueurs ont été prises en considération dans l'étude puisque par définition, elles ont entraîné une erreur d'arbitrage

Oui mais alors l'article devrait en faire état. Les joueurs ont faussé le championnat de L1.

la vraie question c'est celle de la vidéo. Les joueurs ont tendance à tricher. c'est humain. L'arbitre ne peut pas tout voir, c'est humain aussi. Suggestion..vidéo sur demande de l'arbitre ou systématiquement pour toute action susceptible d'avoir un impact sur le résultat (but, penalty, carton). Et sanction disciplinaire pour tout joueur pris en flagrant délit de tricherie manifeste.
Je vois bien le risque, à savoir, hâcher le match mais il faut assainir le climat. Le paradoxe éclate lors des grands championnats où, le public voit en direct sur grand écran, l'erreur d'arbitrage.

Je ne pense pas que l’utilisation de la vidéo pendant les matches résoudrait quoi que ce soit. Par contre l’utilisation après les matches pour sanctionner les tricheurs peut effectivement être efficace.
Pas trop le temps de développer maintenant mais juste un exemple : on reparle beaucoup du but refusé à Marseille ce week end, aucune des vidéo que j’ai vues ne permet de savoir si le ballon est rentré ou pas….


Et j’en reviens toujours pas qu’on ait payé des types pendant un an pour faire cette étude, il y aurait tellement d’autres choses à faire plus utiles pour l’arbitrage.

L'intérêt de la ligue de se tirer une balle dans le pieds avec ce genre d'étude (c'est dire s'ils sont cons) c'est de mettre la pression sur la Fifa et l'uefa pour qu'elles acceptent le principe de la vidéo. Ce qui est loin d'être acquis....
Et comme vous le dites justement, ça n'arrangerait rien et serait un puit sans fonds d'interprétations, contestations, discussion...bref ça n'arrangerait rien...

Mouais...

Lyon pas avantagé? Je demande à faire mon propre calcul.
Qu'on me donne les cassettes!

FOUS ALLIÉS


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