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Le beau printemps du football corse
(AFP) Lundi 19 mars 2012
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Le football corse connaît un printemps précoce et prometteur, les bons résultats d'Ajaccio, en passe de se maintenir en L1, de Bastia, leader en L2, et du Gazélec Ajaccio (National), quart de finaliste de la Coupe de France, illustrant le renouveau insulaire.

Avec une population de 300.000 habitants seulement, la Corse espère ainsi, à dix journées du terme de la saison, avoir l'an prochain deux équipes en L1 et une en L2. "Jamais le football insulaire n'a connu une telle dynamique positive. C'est historique", assure le président de la Ligue corse de football, Marc Riolacci.

La dernière fois que deux clubs corses ont joué en L1 remonte aux années 2002-2005, avant que le SC Bastia et l'AC Ajaccio ne la quittent, en 2005 et 2006. Pour M. Riolacci, "l'embellie s'explique par les caractéristiques propres du football corse", notamment les supporteurs et la mémoire des exploits passés. "En venant jouer ici, les équipes adverses savent qu'elles devront faire face à un public bouillant", avance-t-il, Bastia restant invaincu à domicile cette saison, tout comme Ajaccio en 2012.

"Même si cela remonte à plus de 40 ans, les supporteurs se nourrissent constamment de ces références", ajoute-t-il, évoquant la finale de la Coupe de l'UEFA en 1978 pour Bastia ou le titre de champion de France amateur du Gazélec Ajaccio en 1963.

Ces performances interviennent alors que les clubs corses ont des moyens limités, Ajaccio avec le plus faible budget de L1 (16 millions d'euros) et Bastia fonctionnant avec 9 millions, soit moins de la moitié des 20 millions de Monaco ou Lens. Quant au Gazélec avec 1,1 million, il est loin des 5 millions de Rouen ou de Nîmes, les "riches" en National.

L'ambiance de Furiani
Le renouveau a été illustré par les récentes victoires d'Ajaccio contre Marseille (1-0) et de Bastia à Lens (3-1), ou encore le parcours du Gazélec, qui affrontera Montpellier mercredi en quart de finale de la Coupe de France, après avoir éliminé Toulouse (L1), Troyes (L2) et Drancy (CFA).

Pour l'AC Ajaccio, le déclic a eu lieu fin novembre. Malmené en début de saison, il a changé sa tactique en misant sur l'attaque, selon l'entraîneur Olivier Pantaloni. Résultat: le club est sorti de la zone de relégation et compte trois points d'avance sur Nice, premier relégable.L'ACA a pu aussi compter sur l'arrivée de l'attaquant brésilien Eduardo et du brillant gardien mexicain Guillermo Ochoa, sans oublier l'éclosion de Benjamin André, formé au club.

Bastia, avec douze points d'avance sur le quatrième, Troyes, se dirige tout droit vers la L1, sept ans après l'avoir quittée. Porté par l'ambiance du stade Armand Cesari de Furiani, qui a le deuxième taux de remplissage de L2 (68%, derrière les 79% d'Amiens), le SCB s'est appuyé sur le recrutement judicieux de Jérôme Rothen et de Toifilou Maoulida, et la montée en puissance de deux joueurs formés au club, Abdoulaye Sadio Diallo et Whabi Khazri.

Un exploit puisque le SCB avait été relégué en CFA (4e division) en 2010 pour un déficit de 1,2 million d'euros, finalement épongé par les collectivités locales, permettant au club de jouer en National.

Au Gazélec, second club d'Ajaccio et deuxième de National, les bons résultats sont dus à un meilleur recrutement, un bon entraîneur et un groupe solidaire, même si l'avance de deux points sur le quatrième, Epinal, est mince. En cas de montée, le "Gaz" "tentera de ne pas revivre l'épisode de 1999", lorsque la LFP avait interdit son accession à la Ligue 2, le règlement stipulant que deux clubs d'une ville de moins de 100.000 habitants ne pouvaient pas jouer au même échelon.

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a zucca basta!

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Je préfère ne rien dire sur cet article, ce film politico-sportif m'exaspère. En plus, ne connaissant pas trop les mouvances politiques de certains en Corse, je préfère m'abstenir.

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