PANORAMICA 26 ans, Nicolas Penneteau réussit une belle saison dans la cage valenciennoise. Le portier corse préfère mettre en avant les qualités collectives et humaines d’un Valenciennes qui croit au maintien. Recrue principale de Valenciennes à l’intersaison, ex gardien international Espoirs, champion d’Europe des moins de 18 ans, partenaire des Mexès, Givet et Cissé au championnat du Monde juniors en
Argentine, Nicolas Penneteau, prononcez Penéto, aurait pu rouler des mécaniques en arrivant à Valenciennes. Celui pour qui le
PSG avait proposé un temps près de 10 millions d’euros à Bastia, celui qu’Arsène Wenger suit avec attention, est arrivé dans le Nord avec la volonté de démontrer ses qualités, sans en rajouter. Une saison en Ligue 2 peut, il est vrai, aider à garder les pieds sur terre. Une grave blessure à un genou, en arrivant à Valenciennes également. Mais plus encore, c’est l’ambiance qui règne à Nungesser qui empêche tout joueur de se prendre pour un autre : « A Valenciennes, j’ai appris qu’il ne fallait pas se reposer sur ses qualités. J’ai connu un groupe solidaire et une belle ambiance. Ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé. A part en jeunes, je n’ai pas souvenir en club pro d’avoir connu une telle ambiance dans les équipes où j’ai évolué. »
Loin de Marseille, sa ville natale, ou de la Corse où il a grandi humainement et sportivement de Ponte-Vecchio et Bastia, Penneteau comme Abdeslam Ouaddou, salue ce club où « notre solidarité et notre ambiance nous sortent de la zone rouge. » « Nos qualités individuelles ne suffisaient pas, confie-t-il à Football365. Par contre, collectivement, tous ensemble, on savait qu’on pouvait renverser pas mal de choses. » A 26 ans, après des années plus ou moins heureuses au Sporting Club de Bastia, Penneteau a retrouvé une petite famille. Durant sa blessure, il a su compter sur la confiance du club. Et dès son retour, il a voulu apporter sa pierre à l’édifice maintien, comme à Lille samedi dernier où il a empêché le LOSC de revenir : « Un gardien doit être décisif. C’est une satisfaction personnelle. » Mais immédiatement, le cas personnel s’efface devant le collectif : « C’est une satisfaction personnelle mais surtout collective, car c’est toute une équipe qui a gagné à Lille, et pas seulement moi par rapport à mes arrêts. »
Penneteau : « Ça serait une grosse satisfaction d’obtenir ce maintien »Le temps de l’entretien, Nicolas Penneteau répétera le mot « collectif » régulièrement, naturellement. Pas mécaniquement. Valenciennes, c’est cela pour lui : une force collective qui progresse. « On n’a pas les qualités qu’a
Lyon. On en a d’autres plus collectives qu’individuelles. Depuis la trêve, la période d’apprentissage est passée. Maintenant, les joueurs ont acquis un peu plus d’expérience et on a une assise défensive plus importante ces dernières semaines. On sait qu’on peut marquer à tout moment : on a donc tâché d’être costaud défensivement pour pouvoir gagner les matchs comme cela est arrivé à Lille. L’amélioration défensive s’est faite collectivement : ça part des attaquants, qui défendent bec et ongles, et qui facilitent le travail des milieux. Pareil avec les milieux pour les défenseurs. C’est un gros travail collectif : il y a un bon amalgame. J’espère que ça nous aidera à obtenir le maintien le plus tôt possible. »
Car Nicolas Penneteau ne verse pas dans l’euphorie : désormais crainte à domicile après un début de saison détonnant à la maison, son équipe a des difficultés à Nungesser. Et avec 36 points au compteur, rien n’est acquis : « Ce n’est pas encore fini : on n’a que 36 points et six ou sept points à prendre encore. Il suffit d’une mauvaise série pour être dans un mauvais engrenage. Il reste huit matchs et tout peut s’inverser. Il suffit d’un petit grain de sable pour gripper la machine. Il faut faire très attention. » Fier malgré tout des progrès affichés, le gardien valenciennois croît désormais dur comme fer à ce maintien acquis dans le plaisir mais aussi dans la douleur : « Tout était clair en début de saison. Nous savions que nous allions souffrir. Nous avons un groupe jeune et inexpérimenté. Mais avec nos valeurs et notre cœur on savait qu’on pourrait faire la différence pour se maintenir. Ça serait une grosse, grosse satisfaction d’obtenir ce maintien. » Une joie, comparable selon lui, à un titre de champion acquis par une grosse cylindrée comme Lyon.